PROCHAINE ETAPE : MADERE
le 12/09/2012
Nous nous préparons la traversée entre LISBONNE ET MADERE devrait durer suivant les vents....une semaine. Espérons être partis dans une semaine....Cependant les prévisions météo semblent contre nous pas de vent annoncé....
EXTRAIT GUIDE DU ROUTARD
Sur fond lusitanien, l'archipel de Madère est un enfant des mers saupoudré de notes exotiques.
Madère réunit, au milieu de l’océan, climat à la douceur légendaire et flore exubérante, montagnes volcaniques déchirées par l’érosion et vertigineux à-pics. Surpeuplée, l’île de Madère est une citadelle entaillée de toutes parts, parcelles de vigne indomptables accrochées aux pentes. À Funchal, capitale anglophile s’élevant en amphithéâtre vers les cimes, les paquebots relâchent nombreux, comme au début du siècle, lorsque l’aristocratie de l’Europe venait y goûter un mélange de tropiques et de sophistication. Au-delà des vagues s’ancre le reste de l’archipel : la petite Porto Santo, renommée pour sa longue plage de sable clair.
Madère est baigné par un climat exemplaire. La végétation déborde : camélias en fleurs en février, azalées roses à la fin du printemps, bougainvillées, mimosas, amaryllis, oiseaux de paradis symboles de l’île, flamboyants occupant les places des villages, jacarandas pleurant leurs pétales mauves dans les rues…
Madère est devenu un jardin grandeur nature. La moindre terre disponible a été mise en culture, notamment grâce à l’ingénieux système d’irrigation des levadas, des canaux récupérant les eaux de pluie. Toutes les parcelles, ou presque, sont travaillées à la main.
L’avènement du tourisme, puis l’entrée du Portugal dans l’Union européenne ont toutefois modifié bien des choses et, surtout, inversé la tendance à l’émigration. On vient désormais de toute l’Europe à la recherche d’une vie aussi douce que l’air.
Géographie
L’archipel de Madère est constitué de l’île principale du même nom (740 km²), de l’île de Porto Santo (42 km²), ancrée à 50 km au nord-est, et de deux archipels déserts de trois îles chacun, les Desertas et les Selvagens (15 km² en tout). Le premier se trouve au sud-est de Madère, à 11 milles marins au large, le second bien plus loin (163 milles), à l’approche des Canaries.
Madère est située à 980 km de la côte portugaise, 800 km de la plus proche des Açores, 600 km du Cap Juby au sud du Maroc et 460 km des Canaries.
L’archipel, tout comme les Canaries, s’ancre sur un vaste plateau sous-marin rattaché à l’Afrique et à l’Europe, dont la profondeur oscille entre 2 000 et 4 000 m. Chacune des îles est le fruit d’une longue succession d’éruptions, qui amena un jour les volcans sous-marins à émerger.
L'île de Madère grandit tant et si bien qu’elle culmine aujourd’hui à 1 861 m au Pico Ruivo et affiche une morphologie des plus accidentées, où dominent pics ciselés par l’érosion et plateau d’altitude, entre lesquels s’insinuent vallées et ravins. Au fil du temps, la végétation a colonisé cet espace vierge, donnant jour à une immense forêt de lauriers sauvages, dont la majeure partie a malheureusement disparu - les premiers colons y mirent le feu qui, dit-on, ne cessa de brûler durant sept longues années… C’est elle qui a donné son nom à Madeira (« bois »). Ses derniers vestiges ont été classés au patrimoine mondial par l’Unesco. Primaire à environ 90 %, cette forêt abrite nombre d’espèces endémiques. Les courants et les oiseaux ont apporté sur l’île toutes sortes d’espèces végétales africaines et européennes.
L'île de Porto Santo offre un visage très différent : nettement plus plate et sèche que Madère, elle en est presque l’antithèse. Oubliez les criques rocheuses et les vagues agressives, ici le sable règne ! La plus belle plage s’étend sur 9 km. Sa « capitale », Vila Baleira, regroupe l’essentiel de la population.
Les îles Desertas et Selvagens sont aussi d’origine volcanique. Les unes et les autres étaient autrefois fréquentées pour les producteurs de rouge de cochenille, une teinture issue de ce petit insecte broyé qui vit sur les agaves. Le premier connut même quelques tentatives d’implantation. Chaque archipel forme aujourd’hui une réserve naturelle, où l’on peut rencontrer des oiseaux marins et, dans les Desertas, une colonie de rares phoques moines.
Climat
Madère fait partie de ces rares endroits que l’on peut visiter toute l’année : à la même latitude que le Sud marocain, l’île bénéficie toute l’année d’une grande douceur, évidemment tempérée par l'altitude. Il fait en moyenne 17 °C en hiver et 23 °C en été sur les côtes, avec des minimales tournant autour de 10 °C et des maximales dépassant rarement les 30 °C, influence maritime oblige.
En montagne, c’est une autre histoire : les nuages s’accrochent et les pluies sont parfois virulentes, surtout d’octobre à décembre. Le printemps est la saison idéale pour profiter de la débauche florale de l’île et le début de l’automne pour assister aux vendanges. La température de l’océan bénéficie du Gulf Stream.
Les impacts du tourisme
Véritable manne, le tourisme a permis à Madère de sortir de l’ornière et d’envisager plus sereinement l’avenir. Grâce aux aides européennes, l’aéroport a été agrandi, permettant aux charters de déverser des flots d’Anglais (presque 25 % des visiteurs), d’Allemands (17 %) et même quelques petits Français perdus dans la masse (5,5 %). Du soleil pas cher et de la douceur au cœur de l’hiver : que demander de plus ? Au cours des 20-25 dernières années, les revenus générés ont vu bon nombre de Madériens expatriés en Amérique latine ou du Nord revenir au pays pour y profiter d’une vie plus agréable.
Mais les effets néfastes n’ont pas tardé à se faire sentir : bétonnage à outrance à l’ouest de Funchal, multiplication des résidences secondaires au détriment des cultures traditionnelles, envol du prix des terres, accroissement des déchets à traiter… sans oublier le problème de l’approvisionnement en eau. Quant aux petites routes de montagne, elles sentent désormais plus souvent les fumées de diesel que l’odeur des pins.