Houle la la !!! Porto Santo, Madère !!
PORTO SANTO
Avant, avant dernière étape avant
ici, c'est à dire les CANARIES ….
Porto Santo, petite île perdue dans
l'océan, d'origine volcanique, je l'ai peu visité sauf la ville à
2 km, en suivant le front de mer du port....Nous nous y sommes
promenés, seuls Jean François et moi, avec Clotilde pour découvrir
cette petite ville vivant de tourisme, et y faire quelques courses
d'obligation.. Image neuve, cela se sent, la ville est récente et
comme il y a une immense plage, elle est même devenue pour les
madériens, une ville de week-end. Un ferry quotidien la relie à
Madère...
Nous avons la plage à porter de main,
et nous nous sommes baignés avec plaisir, redécouvrant les joies de
la baignade, le matin et l'après midi pour moi....Seule ou avec Jean
François. Nos jeunes, eux, ont vaqué entre baignades, ballades dans
la ville, en journée ou le soir...
Clotilde en a profité pour ranger ses
affaires....Elle avait un sac à dos contenant 22 kg, et un autre sac
plus petit. Pour moi, cela m'a fait tout drôle, en effet, pour
alléger le bateau, j'ai du faire un tri plus que sélectif que ce
soit en vêtements ou autre.
Nous passons de trois à quatre,
l'ambiance change...J'avoue lorsque nous avions discuté de la
possibilité que Clotilde vienne avec nous Jean François et moi,
elle est arrivée sur le projet cela fait juste trois mois et est
arrivée concrètement le 30 septembre, j'avais pensé que nous
serions deux nanas sur le bateau et que cela pourrait être
sympathique, mais il y a la différence d'âge.....il faut apprendre à se
connaître.Clotilde arrivant...
(REMAKE)
Tout est nouveau pour elle, pour moi,
ce qui est nouveau, c'est d'être confrontée à une jeune femme de
34ans au quotidien, n'ayant pas eu de filles, je découvre. Nous
devons partager les tâches cela semblent évident...telle la
préparation du repas...Pour moi, j'ai l'impression d'être mise de
côté pendant le temps ou elle fait la cuisine..., je n'ai pas
l'habitude d'être épaulé ou alors cela se fait entre Jean François
et moi, et semble naturel ou avec mes fistons à la maison.
.
PORTO SANTO, sera une étape
sympathique, un dépaysement …..à quatre....
Nous arrivons ainsi au le lundi 8
octobre, départ de PORTO SANTO 7 H et arrivée QUINTO DO LORDE dès
13 H...MADERE nous voilà !
Direction la marina de QUINTA do
LORDE, une demie journée de navigation, nous sommes hors du temps
et le temps se perd, difficile parfois de se souvenir du jour de
départ du temps que nous avons mis....C'est une suite....sans trop
de conséquence....
Au bureau de la marina, Jean François
et moi-même demandons s'il est possible de louer une voiture, nous
sommes à l'extrémité de l'île …. L'employée de la Marina, nous
surprend, pas trop le temps de réfléchir et nous propose de faire
la réservation. Et voilà, c'est emballé...voiture louée pour
deux jours....Attention scénario cata
en route !
Nous devons discuter de ce que nous
faisons ensemble avec la voiture...J'ai d'ailleurs pris quelques
notes à soumettre à tous....Mais la décision d'aller faire les
courses une évidence car il n'y a plus de pain ...a été prise
et sans moi. Je pense courses FUNCHAL, même si nous devons revenir
manger....
Le lendemain, après avoir été
cherché la voiture de location, nous partons. J'exprime que je pense
que nous allons à Funchal et là , je me trouve confrontée à
l'évidence des messieurs...Ils ont pensé Machico et moi Funchal,
Clotilde aussi a pensé Funchal.... Décider dans la voiture est un
peu tard, Jean François ne sait plus quoi faire et décide donc
Funchal. Pour moi, la location de la voiture, entraînait des
possibilités plus importantes quand au choix du lieu de courses...et
des promenades ou excursions... J'ai dû faire erreur....C'est
Funchal, nous regardons le panorama, nous sommes sur une autoroute.
Dans la ville, difficile de se repérer, pas de plan, même pas pris
le plan de l'île, vous l'avez deviné ! Manque d'organisation
totale et les panneaux d'indication ne sont pas précis....El centro,
ne semble pas être noté.... Dans la voiture, l'ambiance est sage
voire un peu tendue.... Sur le front de mer, un parking, Jean
François s'y engouffre, peu de voitures, nous avons de la place pas
de soucis.
Face au port, Clotilde découvre une
vendeuse de petits oiseau x en terre, on y ajoute de l'eau, on
siffle et hop, un rossignol chante...Souvenir d'école, elle va
gentiment discuter avec la vendeuse...Nous attendons, je continue un
peu et je trouve de la publicité sur la visite guidée en car
panoramique avec un mini plan de la ville... Nous nous retrouvons et
je propose que nous allions chacun de notre côte, c'est une
proposition ou alors nous nous suivons. Dimitri semble d'accord, pour
qu'ils aillent de leur côté, on se retrouve au parking à 15 h.
Tin tin..........le scénario galère commence..... Jean François est tendu.
Nous marchons dans la ville sans communiquer..
Je n'aurais pas du proposer que le groupe se sépare, Jean Francois est
offusqué, c'est son fils, on pouvait se suivre....Tutti frutti....
je l'ai privé d'une ballade avec son fils....Wouah, ça décoiffe
d'un coup ! Je retombe les pieds sur terre..... J'ai encore
commis une bévue...
Cohabitation ! Je te hais....ou
Communication....
Moi qui croyait bien faire.....
J'aurais du me taire.... l'ambiance devient électrique...
Je ne trouve pas ma place.... entre
Jean François qui me harponne...et une nouvelle équipière trop
volontaire
REMAKE
C'est mon bateau, ma maison....Il faut
que je discute sur ma place dans le bateau...le capitaine s'offusque de mes pensées qu'il
trouve complètement idiotes.... Et cela a le don de l'énerver....
Je joue à la directrice bref ! Je veux que l'on discute tous
sur les ressentis de chacun, nous devons former une équipe
et prendre les décisions ballades, nourriture, gérer le budget, le
parcours du bateau ensemble, la vie du bateau est le lien et doit
être la plus harmonieuse possible, la promiscuité constante. Chacun
doit trouver sa place sans envahir l'autre ou les autres.... Deux
générations différentes en présence, des habitudes de vie
différentes même si Dimitri est le fils de Jean François, il faut
trouver un équilibre. J'apprends que j'ai eu des paroles
malheureuses, et cela me surprend.... Je dois donc m'excuser car je
ne voulais blesser personne. La tension et le mal être sont pour moi
et par moi palpables.... Dans quoi me suis-je embarquée !
Je vais discuter avec « les
jeunes » qui sont dans la zone wifi pour exprimer mes
ressentis, et m'excuser rien de tel qu'une explication...
Nous rentrerons au bateau,
ensemble...Je suis plus apaisée.
Mais avec le capitaine, pas moyen de
discuter....Tant pis tant mieux, j'ai ma cabine de quart pour moi
toute seule....Alors....le lendemain, je resterais au bateau
tranquillou. Jean François pourra profiter de son fils qu'il aura
pour lui tout seul avec Clotilde et ils pourront visiter l'île
sans sentir ma tension....
Je suis contente de ma décision.... j
ai facebook pour m'occuper, divers papiers et courriers à faire et
le bateau pour moi toute seule.... Cool ! La vie....Je dois
rester POSITIVE … J'ai de la chance des amies plus que
sympathiques avec lesquelles (honneur aux dames) je peux communiquer,
merci Facebook, des enfants charmants si si.... ma soeurette....
On verra bien après...
Dimitri me l'a dit, quand son père est
ainsi, sur de lui....enfermé dans ses convictions et ses mauvaises
humeurs cela ne sert à rien de discuter, il faut laisser tomber la
« mayonnaise ».... Et, je crois qu'il a raison mais moi,
je suis aussi vive de caractère et parfois, je ne peux pas rester
passive....
Il vaut mieux avoir du caractère dans
la vie que pas du tout, on le dit souvent ...mais parfois il faut
composer avec.... DUR DUR la vie ! sourire pas toujours simple
les rapports humains....
Il va falloir se détendre.....n'est-ce pas!
Dimitri lui aussi, est perturbée. Il attend des nouvelles de l'enseignant d'Armand.
Il a proposé de faire un blog à l'intention de l'école sur la vie à bord de l'Amazone et
son parcours. Il y met tout son coeur, pour le rendre pédagogique au mieux et l'enseignant
est enchanté. Mais lors de la réunion parents/enseignant la mère d'Armand et son compagnon s'y opposent et menacent d'enlever les enfants de l'école si le maître l'utilise... Je lui propose mon téléphone portable, il y a des unités pour appeler l'école d'Armand. Les nouvelles ne sont pas réjouissantes, les enfants sont perturbés. Mais ainsi, il a des nouvelles....
Nous quittons QUINTA DO LORDE,
direction les îles Salvagènes, le 11 octobre, je suis encore sous
tension ….GRRRRRR
La mer est sympa, le temps ensoleillé,
vent de force 3 beaufort, nos avançons entre 5 et 6 nœuds, au
portant babord amure...
Les îles SALVAGENES, nous avons demandé une autorisation pour 48 H... On nous a
conseillé de nous y arrêter car à voir....
Faune
et flore
Les îles Selvagens
hébergent 150 espèces de plantes, la plupart rampantes. L'île
Selvagem Pequena
et l'îlot de
Fora sont les plus riches à ce point de
vue, parce qu'elles n'ont connu qu'une interaction limitée avec
l'homme. Aucune introduction d'espèces de mammifères n'a été
faite sur l'îlot de Fora
Les îles Selvagens
sont un lieu de nidification de plusieurs espèces d'oiseaux :
-
Puffin
cendré, Calonectris
diomedea : 13 200 couples -
Pétrel de
Bulwer, Bulweria
bulwerii : plus de 5 000
couples -
Pétrel
frégate, Pelagodroma
marina : plus de 4 000 couples -
Puffinus
assimilis : plus de 2 700
couples -
Océanite de Castro, Oceanodroma
castro : plus de 1 000 couples
De petites populations d'estorlets (Sterna
hirundo) et quelques individus
de Sterna
dougallii sont également
visibles.
C'est, avec le Cap
Blanc, le refuge d'une des deux seules
colonies de Phoque
moine de Méditerranée de l'Atlantique
Nord
Nous arrivons sur l'île où il y a un
point de mouillage, il est 17, 18h , lors de l'approche de l'île
nous apercevons un mât, nous ne serons pas seul. Le mouillage se
situe dans une crique, l'île est volcanique, un peu comme l'est
Madère... Plus nous approchons, plus la question du débarquement se
fait, sur l'île, en dehors de la faune et de la flore, il y a un
gardien qui nous reçoit. Nous approchons un autre bateau. Il y a
donc deux catamarans, nous approchons de ce mouillage entouré de
falaises et ressentons le vent sur le bateau, le vent descend par
rafales. Jean François s'interpelle, entre longueur de chaîne pour
la zone d'évitage si l'ancre dérive, si le vent tourne , nous
n'avons guère d'espace. Les catamarans peuvent s'approcher davantage
du récif, car ils ont moins de tirant d'eau mais quand même. Force
est de constater que l'endroit peut devenir dangereux...La décision
est prise, pas de mouillage pour nous, nous continuons sur les
Canaries, le vent nous guide....Nous irons sur Lanzarotte.
Les quarts de nuit sont de mise.
Clotilde et moi, avons interverti nos horaires. Je suis de quart de
18 h à 21 h et le matin de 6h à 9h. Je serais de tomber de nuit à
lever de jour. Le quart de soir est sympathique, nous mangeons et
chacun vaque, ou va faire sa sieste … La nuit tombe vite, et
je me retrouve sous un ciel étoilé, le bateau filant sous les
étoiles, notre brave pilote en route. Nous ne lui avons pas donné
de nom...Tiens, tiens....C'est important le pilote, il nous remplace
plus que souvent pour diriger le bateau sans rien dire, en suivant
les indications que lui donne le capitaine soit le cap compas ou le
cap vent, c'est un cinquième équipier, il lui faut un nom....